Littérature étrangère

Selva Almada

Sous la grande roue

Chronique de Aurélie Janssens

Librairie Page et Plume (Limoges)

Pajarito Tamai et Marciano Miranda se connaissent depuis la naissance et ce n’est pas une formule puisqu’ils sont nés à quelques heures d’intervalle. Ils sont voisins et tous les deux fils de fabricants de briques. Tout était fait pour les réunir, nouer une amitié forte et durable. Mais lorsque le roman s’ouvre, on retrouve ces deux jeunes hommes allongés dans la boue d’une fête foraine, sur le point de rendre leur dernier souffle. Que s’est-il passé ? Comment en sont-ils arrivés à s’entre-tuer dans une bagarre ? Peut-on rompre un cycle infernal, une forme d’atavisme de rancœur et de violence, imposé par ses parents ? Comme dans son premier roman Après l’orage (Métailié), Selva Almada impose un rythme, une tension crescendo, dont l’issue funeste est connue dès le départ. Pourtant, dans cette tragédie, tout n’est pas complètement sombre. Des moments de rire et d’émotions ponctuent le roman pour nous permettre de ne pas étouffer sous la moiteur argentine.

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