Littérature étrangère
Bernhard Schlink
La Femme sur l’escalier
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Bernhard Schlink
La Femme sur l’escalier
Traduit de l’allemand par Bernard Lortholary
Gallimard
03/03/2016
254 pages, 19,50 €
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Chronique de
Aurélie Janssens
Librairie Page et Plume (Limoges) -
❤ Lu et conseillé par
8 libraire(s)
- Isabelle Aurousseau-Couriol de de Paris (Saint-Étienne)
- Marie Boisgontier
- Valérie Faucon de BPI - Bibliothèque publique d’Information (Paris)
- Aurélie Janssens de Page et Plume (Limoges)
- Jean-Baptiste Hamelin de Le Carnet à spirales (Charlieu)
- Lydie Baillie de Aux lettres de mon moulin (Nîmes)
- Véronique André de Baba-Yaga (Sanary-sur-Mer)
- Roselyne Engel de Collège Pierre Brossolette (La Chapelle-Saint-Luc)
✒ Aurélie Janssens
(Librairie Page et Plume, Limoges)
Inspiré d’un tableau de Gerhard Richter, « Ema (Nu sur un escalier) », Bernhard Schlink imagine l’histoire de cette femme, prénommée dans son roman Irène, dont la beauté et la jeunesse sont prises au piège de ce tableau.
Le narrateur du roman est en voyage à Sydney, lorsqu’il tombe par hasard dans une galerie d’art sur un tableau qui ne lui est pas inconnu, celui d’une jeune et belle femme descendant un escalier. Cela le ramène des années en arrière, lorsque, jeune avocat, il avait été appelé pour régler un conflit concernant cette toile. Son peintre, Karl Schwind, était arrivé dans le bureau du narrateur en lui expliquant qu’il avait peint cette œuvre commandée par le riche industriel Gundlach. Sauf que ce dernier l’avait rappelé plusieurs fois pour lui faire part de dégradations malencontreuses sur la toile, exigeant du peintre qu’il assure les réparations du tableau sur place, sans pouvoir l’emporter dans son atelier. Le narrateur, confrontant les deux paroles, apprend bien vite que l’industriel en veut surtout au peintre d’être parti avec le modèle, Irène, sa jeune épouse. Dès lors, l’avocat est sollicité par les deux parties pour être l’arbitre d’un pacte diabolique : la jeune femme contre le tableau. C’est toutefois sans compter sur le charme irrésistible de la belle Irène, qui séduit aussi le narrateur et s’en sert pour s’enfuir avec ledit tableau. Voilà les trois hommes, le bec dans l’eau, chacun ayant perdu ce qu’il avait de plus cher. Bernhard Schlink, en conteur magnifique, opère des va-et-vient entre souvenirs douloureux et présent incertain, les « et si » ne changeant rien à ce qui s’est passé mais atténuant les regrets et apaisant le chagrin de ce qui est à venir. L’amour, le destin, les chemins qui se croisent, autant de thèmes qui, sous la plume de Bernard Schlink, sont éclairés par une autre lumière, celle du feu, du soleil, qui poursuit sa course invariablement et brûle tout sur son passage.