Littérature étrangère

Jessie Burton

La Maison dorée

illustration

Chronique de Aurélie Janssens

Librairie Page et Plume (Limoges)

Le premier roman de Jessie Burton, Miniaturiste, avait emporté l'enthousiasme des lecteurs en 2015. La surprise de pouvoir en lire la suite fut immense et les attentes qui en découlèrent tout autant ! Repartons donc à Amsterdam au XVIIe siècle !

Après un détour par deux romans situés dans une époque plus contemporaine (Les Filles au lion et Les Secrets de ma mère), Jessie Burton renoue avec le roman historique en poursuivant les aventures de Nella Oortman. On la découvrait jeune fille modeste, mariée à Johannes Brandt, un riche marchand d'Amsterdam. Une série de secrets, de drames et un mystère autour d'une maison de poupées (conçue par une étrange miniaturiste et offerte à Nella par son époux) nous avaient emportés, émus. Lorsque La Maison dorée s'ouvre, dix-huit années ont passé. Théa, la nièce de Nella, née des amours secrètes de Marin (la sœur de Johannes, morte en couches) et d'Otto (son secrétaire noir), fête son anniversaire. C'est devenue une magnifique jeune femme. Malgré la protection et l'amour qu'elle reçoit de sa tante, son oncle et Cornelia, la domestique, elle ressent un vide en elle. Celui de son histoire. Il lui manque des pièces pour reconstituer le puzzle de son passé, de sa conception. Sa famille lui a caché tout un pan de son histoire pour la protéger, notamment des commérages de la ville, des réputations qui se font, se défont et dont ont été victimes Nella et Otto. Mais Théa est une jeune femme pleine de vie, de vigueur et la fréquentation des théâtres a fait germer en elle une conception et un appétit pour l'amour, le véritable amour, qui lui causeront bien des soucis. Dans cette riche maison amstellodamoise, les coffres renferment encore bien des secrets, les esprits s'échauffent à mesure que les biens sont vendus pour pouvoir entretenir une demeure où l'argent ne rentre plus et les rêves se heurtent sur les murs des prisons que l'on se construit, aveuglés par des lumières aussi illusoires qu'éphémères et dangereuses. La miniaturiste n'en aurait-elle pas fini avec les membres de la maison dorée ? À vous de le découvrir !

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