Littérature étrangère

Inge Schilperoord

Le ciel était vide

✒ Linda Pommereul

(Librairie Doucet, Le Mans)

Sept ans après l’onde de choc créée par son premier roman, La Tanche, Inge Schilperhoord revient avec un récit, Le ciel était vide, qui aborde le sujet délicat de la radicalisation islamiste. Sophie est une étudiante de 16 ans qui vient de perdre son père, décédé de manière brutale. Déjà orpheline de mère, elle est incapable de faire son deuil, malgré la bienveillance de sa tante. Elle sombre peu à peu dans un vide existentiel qui la déborde. Sophie partageait avec son père un grand intérêt pour la culture musulmane. Cet avocat pénaliste avait souvent défendu de jeunes combattants syriens. Elle se rapproche alors d’Isra que son père avait innocentée et se réfugie corps et âme dans les théories religieuses délirantes répandues par les extrémistes sur Internet car la foi est la seule réponse à son chagrin. Convertie, en colère, Sophie se délite dans une confusion qui la pousse à prendre des risques, même au nom d’une guerre qui n’est pas la sienne.

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