Littérature française

Rachid Benzine

Ainsi parlait ma mère

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Chronique de

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Un fils donne sa voix à celle qui ne possède pas la langue française ni ne maîtrise les mots mais qui sait leur importance. Peut-on parler sans les mots, défier la barrière linguistique et sociale ? Le langage silencieux fait de gestes, de regards et d’action existe : la bienveillance qui, ici, devient parole. Telle est cette mère arrivée en France comme en exil. Hymne à la mère d’un fils aimant : amour inconditionnel pour une femme veuve. Il raconte sa mère qui s’éteint en compagnie de son regard et des mots de Balzac qu’elle affectionne tant. Une mère émouvante, drôle, opiniâtre et quelques fois capables de saillies poétiques. C’est la Mamma d’Aznavour. Mais ils ne sont pas tous là. Seul lui, le dernier de la fratrie. La mère protègera ses enfants jusqu’au bout en évitant les confessions de sa vie difficile. Pagnol écrivait que les joies étaient vite effacées par d’inoubliables chagrins qu’il fallait taire aux enfants. Ainsi est le récit du fils aimant.

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