Littérature étrangère

Fannie Flagg

Nous irons tous au paradis

Chronique de Emmanuelle George

Librairie Gwalarn (Lannion)

Drôle et émouvant, farfelu et réconfortant, le nouveau roman de Fannie Flagg est une charmante fantaisie romanesque qui s’apparente à une revigorante exhortation au bonheur.

Dans une bourgade américaine, en cueillant des figues dans son jardin, Elner, pétillante octogénaire dont l’optimisme n’a d’égal que la bienveillance, est piquée par des guêpes et dégringole de son échelle. À l’hôpital, on la déclare morte et on avertit ses proches. Évidemment surpris et en proie à la plus vive émotion, Norma sa nièce et son mari, Tot, Merle et Ruby, ses voisins et amis, font part de la funeste nouvelle à la communauté. Forcément, chacun prend ses dispositions pour envisager les obsèques et se remémore la bonté dont Elner a fait preuve à leur égard durant bien des années. Pourtant, de son côté, la vieille dame se réveille au paradis et entreprend une « divine » promenade où elle croise des proches et quelques « êtres suprêmes » qui la rassurent : « La vie ressemble aux montages russes, ça vire à droite, à gauche, ça monte, ça descend et ça secoue. Tout ce qu’on nous demande, c’est de s’installer comme il faut pour bien en profiter. » Quand Elner revient à la vie à la surprise générale, elle ne manque pas de délivrer quelques-uns de ses meilleurs conseils : « Vivre chaque journée comme si c’était la dernière. » Et la bonne nouvelle se propage : la vie est un cadeau.

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