En Corse, loin de la côte, un petit village abrite un bar dont la gérance vient d’être reprise par Matthieu et Libero, deux jeunes hommes qui ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie. Fougueux, enthousiastes, ils s’évertuent à faire prospérer leur petite entreprise, à ne pas faire fuir leur clientèle locale aux heures touristiques. Ce microcosme grouille d’humanité et, bientôt, s’y joueront les comédies humaines les plus prosaïques comme les drames personnels et collectifs les plus sombres. En écho, Jérôme Ferrari y convie la figure symbolique et philosophique de saint Augustin qui tenta, à Hippone au ve siècle, de consoler ses fidèles de la prise de Rome par les Barbares. Ici, nul besoin de connaissance philosophique, de foi chrétienne pour appréhender les maudits drames qui se trament. Car le romancier, en fin conteur et en styliste hors pair, sait envoûter par des histoires singulières et universelles, aussi impitoyables que miséricordieuses.
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