Polar

André Bucher

Pays à vendre

Chronique de Jean-Baptiste Hamelin

Librairie Le Carnet à spirales (Charlieu)

Nils Baker est détective privé, lassé de la grisaille parisienne, fatigué des affaires d’adultère glauques, petit chaînon triste sur le chemin des divorcés. Comme André Bucher, il quitte alors cette morne plaine pour s’installer à Sisteron, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Nils devient propriétaire du domaine de l’Ours qui suscite bien des convoitises. Domaine portant fabuleusement son nom, message à caractère informatif ou plutôt préventif, l’Ours du domaine, André Bucher – pardon Nils Baker – va refuser toutes les offres formulées : ici pour un lac, là pour une déchetterie… Ce pays n’est pas à vendre et la violence des hommes d’affaires, le pouvoir de leur argent ne pourront rien devant la détermination de Nils et de ses amis. Mi-polar, mi-roman, ce Pays à vendre détonne dans l’œuvre magistrale d’André Bucher. Il le décrit ainsi : « roman à rebrousse-poil, roman métis » et revient sur les années Beatnik et libertaires, sur la nature, toujours la nature qui aura le dernier mot.

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