Polar
Eugenia Almeida
La Casse
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Eugenia Almeida
La Casse
Traduit de l'espagnol (Argentine) par Lise Belperron
Métailié
05/04/2024
208 pages, 20 €
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Chronique de
Jean-Baptiste Hamelin
Librairie Le Carnet à spirales (Charlieu) -
❤ Lu et conseillé par
4 libraire(s)
- Marie Lenoir de La Bulle (Mazé)
- Jean Tanguy de Le Pain des rêves (Saint-Brieuc)
- Salomé Fauvel de Au détour des mots (Tournon-sur-Rhône)
- Tracy Pradalier de Germaine Tillion (Paris)
✒ Jean-Baptiste Hamelin
(Librairie Le Carnet à spirales, Charlieu)
Le titre original, Saladero, qui peut être traduit par « démantèlement », est formidablement évocateur de ce nouveau roman d’Eugenia Almeida qui démantèle donc, avec une précision experte, les rouages du pouvoir dans une petite ville d’Argentine, calme et paisible. Bien sûr, cette tranquillité superficielle ne demande qu’à exploser. Almeida, maître artificier, met le feu aux poudres et regarde le baril exploser. Avec un sens du rythme effréné, la romancière présente ses personnages et tisse sa toile. Puis, après le vol assez anodin d’une voiture ‒ l’allumette du baril ‒, elle décrit l’enchaînement des situations malgré la volonté politique locale, mais aussi ministérielle, de maîtriser l’incendie. Corruption à tous les étages, la casse est un leurre, une cache pour la drogue, un État en l’état de pièces détachées. Reste la vengeance pour bouquet final. Modestes caïds devenus peureux, ministre « homme de paille » devenu brasier, marionnettes libérées de leurs fils désormais en zone d’inconfort et vrai parrain devenu monstre de violence. Un shoot d’adrénaline.