Polar

Olivier Barde-Cabuçon

Humeur noire à Venise

✒ Isabelle Aurousseau-Couriol

(Librairie de Paris, Saint-Étienne)

Changement de paysage pour le commissaire expert en morts étranges. Cette nouvelle enquête nous entraîne en Italie, où cadavres et mystères jalonnent les canaux de Venise.

Le couple d’enquêteurs formé par le commissaire Volnay et son père quitte Paris et se rend à Venise à la demande de Chiara, l’ancien amour de Volnay, qu’il a rencontré lors de sa première enquête (Casanova et la femme sans visage, Babel noir). Le père de Volnay est d’humeur maussade depuis le départ d’Hélène, sa dernière conquête, et sur le point de sombrer dans la dépression. Sa rencontre avec la jeune Violetta au cours du voyage lui redonne le goût de vivre. Celle-ci leur raconte qu’elle s’est travestie afin de remplacer son frère, qui devait se rendre auprès d’une riche famille et entrer à leur service en paiement des dettes contractées par son père. Coïncidence ou pas, Chiara a fait appel à Volnay pour protéger son parent, le comte de Trissano, menacé d’assassinat. Et puis un certain nombre de pendus parsèment les rues de la ville. Que de mystères à résoudre pour Volnay ! Car Trissano est assassiné, alors qu’il est seul, enfermé dans sa chambre et sous bonne garde. De plus, Volnay se retrouve confronté au monde politique de Venise, bien différent de celui de Versailles, et plus particulièrement à Apostolo Cordolina, l’un des procurateurs de la Sérénissime. Quel est son rôle, qu’attend-il de Volnay ? La Venise du xviiie siècle, en pleine décadence au moment où se déroule le roman, a perdu son statut de capitale de la Méditerranée. De puissantes familles se disputent les « terres fermes » afin de développer de nouvelles activités économiques. Certaines sont ruinées, mais la Commedia dell’arte est toujours bien vivante. On dissimule la vérité derrière les fameux masques et la fête continue derrière les murs des palais. Côté cour, la réalité est parfois plus sordide. Suivez Volnay dans la résolution de cette nouvelle énigme et perdez-vous avec lui dans les ruelles de la ville.Les eaux vénitiennes ne sont pas moins troubles que celles de la Seine.

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