Littérature étrangère
Doris Lessing
Filles impertinentes
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Doris Lessing
Filles impertinentes
Traduit de l’anglais par Philippe Giraudon
Flammarion
21/11/2024
144 pages, 14 €
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Chronique de
Marie-Laure Turoche
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❤ Lu et conseillé par
7 libraire(s)
- Laurence Behocaray de I.U.T. Carrières sociales, Université (Tours)
- Geneviève Gimeno de Maupetit (Marseille)
- Jean-Pierre Maillet de La Parenthèse (Beaupréau)
- Claudia De Bonis de Fondation Louis Vuitton (Paris)
- Aurélie Janssens de Page et Plume (Limoges)
- Alexandra Romaniw de L'Atelier (Paris)
- Chantal Pellet de Majolire (Bourgoin-Jallieu)
✒ Marie-Laure Turoche
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Dans Alfred et Emily, publié chez Flammarion en 2008, nous découvrions l’histoire des parents de Doris Lessing. Écrit en 1984, Filles Impertinentes aborde le même sujet mais en s’appuyant sur la relation mère-fille.
Ce sont elles ces filles impertinentes : une mère qui ne se satisfait jamais de rien, de sa vie, de son mari et de ses enfants ; et une fille insolente qui se marie trop vite, divorce pour se re-marier et divorcer encore une fois. À travers ce récit, Doris Lessing tente de comprendre sa mère et de lui pardonner. Elle réhabilite aussi cette femme forte et indépendante confinée dans une existence qui n’était pas faite pour elle. De l’Iran jusqu’en Afrique (actuel Zimbabwe), on assiste à la déchéance sociale de cette famille. En effet, ancien banquier, le père décide de profiter des prêts qu’on offrait à l’époque pour réaliser son rêve : avoir sa propre ferme. Ainsi, Doris et son frère vont être élevés dans la brousse ; leur mère devra ranger définitivement ses beaux habits au placard. Elle continue d’espérer un avenir brillant pour ses enfants. Pour cela, elle fait de leur éducation une priorité. Doris Lessing doit à sa mère sa découverte de la littérature. Dans ce récit, Doris devient « la fille », elle s’efface devant cette grande dame à qui elle a décidé de rendre hommage.