Littérature étrangère
Rebecca Makkai
Cent ans de Laurelfield
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Rebecca Makkai
Cent ans de Laurelfield
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Caroline Bouet
Les Escales
14/01/2021
368 pages, 21,90 €
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Chronique de
Marie-Laure Turoche
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❤ Lu et conseillé par
4 libraire(s)
- Martine Coussy de Entre les lignes (Chantilly)
- Aurélie Janssens de Page et Plume (Limoges)
- Marie-Laure Turoche
- Sébastien Almira
✒ Marie-Laure Turoche
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Rebecca Makkai nous a conquis l’année dernière avec Les Optimistes (Les Escales et 10/18). Elle nous embarque à nouveau avec sa nouvelle saga passionnante : Cent ans de Laurelfield ou cent ans de secrets de famille !
Dans les plaines du Midwest, la propriété de Laurelfield fait fantasmer depuis presque 100 ans. Il faut dire que la première locataire, Violet Devohr, s’y est donné la mort et hante depuis les lieux. En 1999, date à laquelle commence notre histoire, la demeure est habitée par Gracie et son second époux Bruce. Ce dernier est obsédé par la fin du monde et se prépare au chaos de l’an 2000. La fille de Gracie, Zee, universitaire, vient vivre dans la remise avec son mari Doug. Celui-ci ne trouve pas de travail et se bat avec la rédaction d’une biographie sur un poète quelque peu dépassé. Or, il s’avère que ce poète aurait séjourné à Laurelfield vers 1920, à l’époque où l’on accueillait plusieurs artistes en résidence. Le couple va devoir cohabiter avec le fils de Bruce et sa femme artiste. On sent venir le vaudeville. C’est mal connaître Rebecca Makkai. Si elle amuse d’abord son lecteur avec des situations assez cocasses, elle sème doucement les graines qui vont nous conduire à la deuxième partie. 1955, Grace et George, son mari alcoolique et violent, emménagent à Laurelfield. Du haut de son grenier, la jeune femme surveille tout le petit monde qui gravite dans la propriété. En fouillant dans les dossiers des artistes de la « colonie », elle va découvrir ce fameux poète. Nous voilà transportés en 1929 lorsque Laurelfield était le refuge des peintres et des écrivains. Grâce à une construction finement pensée, Rebecca Makkai réussit à nous captiver du début à la fin. Chaque partie se finit sur une révélation qui entraîne un nouveau mystère. Le fantôme de Violet Devohr, dont le tableau trône dans la demeure, observe ces différentes générations qui se débattent dans leurs amours, leurs mariages, leurs carrières. Manipulateurs ou victimes, ces personnages vont faire votre bonheur de lecteur.