Le Crépuscule d’un monde dresse le portrait de la France du xxe siècle à travers les différentes luttes sociales. De 1936 aux années 1980, en passant par les événements de mai 68, on suit les membres de la famille Martin, trois générations d’artisans et d’ouvriers. Puis vient David qui a perdu son père très jeune. Il essaie de se construire tant bien que mal à travers les différents modèles paternels que lui offrent ses oncles et son grand-père. Entre « tonton syndicaliste » et « tonton la belle vie », David se cherche, mais aspire surtout et tout simplement au bonheur. Faut-il pour cela se renier ? C’est toute la question de ce roman. Et les femmes dans tout cela ? Elles ne sont pas absentes, bien au contraire. Chacune se révèle être un pilier pour chaque homme de cette histoire. Le Crépuscule d’un monde c’est celui d’une France qui décline… Une France qui, en délocalisant son industrie, a creusé sa propre tombe. Un livre bouleversant et sincère qui ne peut laisser personne indifférent.
Page — Le Crépuscule d’un monde raconte le monde des usines, celui des petits artisans… un monde que vous connaissez puisque vous étiez vous-même artisan.
Yves Turbergue — J’ai été en effet moi-même artisan ; et je suis par ailleurs issu d’une famille ouvrière. Mon père, mon grand-père, mes frères ont travaillé à l’usine.
Page — Évidemment, vous mettez beaucoup de vous dans ce roman. On sent qu’il sort de vos tripes, et cela ressort dans votre écriture. Vous m’avez un peu raconté comment vous était venu le désir d’écrire ce texte. Au départ, vous souhaitiez plutôt vous concentrer sur le milieu de la paysannerie…
Y. T. — D’abord, oui. J’ai une petite expérience d’auteur régional. J’ai écrit sur le monde paysan, dont le succès relatif a incité, quelques années plus tard, un éditeur de la région, à me commander un ouvrage de la même veine. J’ai donné mon accord, et puis, en me mettant au boulot, ce n’est pas venu. En revanche, j’ai ressenti le désir d’écrire un livre consacré aux ouvriers. Je me suis donc lancé. J’ai rendu le manuscrit à l’éditeur. Il n’en a pas voulu. Plon a accepté de le publier ; et je suis finalement ravi que ce premier éditeur l’ait refusé. […]
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