Littérature française

Claire Baglin

En salle

photo libraire

Chronique de Michel Edo

Librairie Lucioles (Vienne)

Travailler chez Mc Do. Parce que la rentrée est loin. Et parce que ce premier entretien d'embauche, c'est déjà un pied dans le monde du travail. Ça lui fait bizarre à la narratrice ; Mc Do, c'était plutôt les retours de vacances. L'excitation de mettre les pieds dans le monde du rêve. Claire vit dans une famille secrète, avec un père qui a la manie de ramener des tonnes de trucs inutilisables à la maison pour les réparer. À tel point que sa vie est un combat pour conserver un espace personnel dégagé, pour ne pas se laisser engloutir. Elle passe ainsi de l'autre côté du miroir. Ici, ce ne sont que tâches efficaces et répétitives. Nettoyer, s'activer, préparer les cafés, ne jamais donner l'impression que l'on n’a rien à faire, devenir un rouage d'une machine qui devient une famille de substitution. Parce qu'ici il y a une place, parce qu'ici tout a un but, tout est net. Ce premier roman traite d'une aliénation terrible qui peut avoir cet effet cathartique de l'oubli de soi.

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