Littérature étrangère

Erri De Luca

Les Poissons ne ferment pas les yeux

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Chronique de Michel Edo

Librairie Lucioles (Vienne)

Le narrateur est en vacances avec sa mère sur une île au large de l’Italie. C’est la vie pieds nus, indépendante. Enfant de la ville et conscient de sa différence, il ne se mêle pas aux autres. Il pêche, lit, donne un coup de mains aux marins sur la plage, ceux qui remaillent leurs filets en regardant la mer et qui pêchent encore à la rame. C’est un monde qui ressemble à un paradis, peut-être parce qu’il est voué à disparaître. Ce pourrait être une vie de Robinson, mais à 10 ans, quand l’enfance est un luxe, l’imaginaire se tourne vers les affaires des adultes. C’est l’été au cours duquel on réalise que son corps devient trop étroit, où il faut casser la coquille pour que l’homme apparaisse. C’est une jeune fille de son âge qui lui donnera la clé de la prison de son corps. Comme il faut nommer les sentiments pour les apprivoiser, le sens du mot aimer, c’est elle qui le lui donnera. Avant qu’il l’éprouve enfin.

 

  • Erri De Luca
    Traduit de l’italien par Danièle Valin
    Folio
    14/11/2014
    128 p., 5.60 €
  • Chronique de Michel Edo
    Librairie Lucioles (Vienne)
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