Littérature étrangère

Matt Lennox

Rédemption

photo libraire

Chronique de Béatrice Putégnat

()

Un roman tendu comme une corde raide sur l’abîme du bien et du mal. La paix est-elle possible quand on a commis l’irréparable ?

 

Charpentier. Leland King, héros aux mains pleines, exerce un métier biblique. Quand il revient dans la ville de son enfance, il a purgé une peine de prison pour un crime sauvage aux motivations assez obscures. Leland semble sur la voie de la rédemption. Se réinsérer, accompagner l’agonie de sa mère, retrouver sa famille et la ville de son enfance dominée par le poids des Églises. Deux autres personnages masculins accompagnent sa quête : son jeune neveu, Pete, né de père inconnu, et Stan Martland, flic à la retraite qui enquête illégalement sur la mort d’une jeune fille retrouvée morte dans une voiture. Trois hommes à trois âges de leur vie. Chacun est hanté par le mal, chacun à l’intuition des secrets de la bourgade en prise avec ses démons sociaux, soumise aux diktats de la parole divine, du vivre ensemble… sans faire de vagues.
Matt Lennox livre un premier roman sombre et glaçant. La vengeance, le pardon et la rédemption rongent les individus de façon viscérale, presque atavique. La vie est-elle un engrenage violent où le salut est à jamais refusé à celui qui a failli ? Le destin est-il une ombre fatale prête à surgir du fond de l’eau, de l’abîme ?

 

illustration

Les autres chroniques du libraire