Littérature étrangère
La ballade de John and Muddy
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Robert Gordon
Muddy Waters
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Émilien Bernard
Rivages
05/11/2014
480 pages, 25 €
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Dossier de
Béatrice Putégnat
- ❤ Lu et conseillé par 1 libraire(s)
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John Lydon , alias Johnny Rotten
La Rage est mon énergie
Traduit de l’anglais par Marie-Mathilde Burdeau et Mac Saint-Upéry
Seuil
16/10/2014
720 pages, 25 €
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Dossier de
Béatrice Putégnat
✒ Béatrice Putégnat
Attention, icônes ! La vie de Muddy Waters se confond avec la grande histoire du blues. Celle de John Lydon/ Rotten, est le roman vrai du punk. Partis de rien, tous deux ont arpenté leur rêve. Entre musique et rage de vivre.
Dans une biographie très documentée, Robert Gordon donne à vivre et à entendre la vie et la musique de Muddy Waters. Il a rencontré les proches du bluesman et décortiqué quatre décennies de documents. Un travail qui nous amène sur la plantation où le jeune Muddy va être enregistré, presque par hasard, par Alan Lomax. Du Mississipi où il grandit au South Side de Chicago, son blues électrise les clubs et fait le tour du monde. Muddy Waters devient une légende vivante. Son histoire est celle des racines profondes du blues et de l’émergence du rock. Keith Richard écrit : « Quand on a lancé les Rolling Stones, on était juste des gamins. On sentait que certains de nos riffs fonctionnaient mais on voulait surtout faire découvrir Muddy Waters à d’autres personnes ». Près de 700 pages ! Dans cette autobiographie-fleuve, John Lydon se dévoile dans un style à l’ironie tendre et mordante. Il raconte sa vie, son œuvre, les Sex Pistols, ses joies et ses « emmerdes ». Il évoque son enfance prolétaire au sein d’une famille irlandaise. Il contracte à 7 ans une méningite en jouant dans des flaques d’eau contaminées par de la pisse de rat. Le garçonnet perd la mémoire, ne sait plus qui il est et pense même au suicide. Il revient sur la création des Sex Pistols, sa métamorphose en Johnny Rotten (le « Pourri »), les relations avec Malcolm McLaren et Vivienne Westwood, l’explosion du punk dans une Angleterre ultra-conservatrice, l’arrivée du post-punk avec PiL… Il règle ses comptes avec les Pistols : « Allez-vous faire foutre bande de cons. C’est ma façon polie de dire qu’on aurait pu être un bon groupe ». Sa rage ? Une énergie à fleur de mots ! Un hommage à PiL et à une vieille formule d’amitié irlandaise : « Que la route s’ouvre, et que le vent souffle toujours dans ton dos ».