Littérature française

Sylvie Weil

Le Hareng et le Saxophone

Chronique de Isabelle Theillet

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Après avoir écrit Chez les Weil (Libretto), une biographie consacrée à son père André et sa tante Simone, Sylvie Weil nous présente la famille de son mari Éric Weitzner, rencontré et épousé à Brooklyn en 1980. Et quelle famille ! À commencer par la belle-mère Molly, née Shackman, qui ne trouve pas sa belle-fille assez bien pour un fils « pour qui elle a toujours voulu ce qu’il y avait de mieux ». Heureusement Sylvie est aussi habile à se faire accepter par sa belle-mère qu’à nous promener à travers plusieurs générations de Shackman. C’était un pari difficile de changer d’époque d’un chapitre à l’autre et de nous présenter tous ces personnages pittoresques. On s’y perd un peu – même si un arbre généalogique est reproduit en fin d’ouvrage –, mais ce n’est pas grave : laissez-vous porter par les nombreuses anecdotes qui font le charme de ce récit ponctué de termes yiddish et de portraits des membres de cette famille juive ukrainienne ayant fui les pogroms pour s’installer aux États-Unis.

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