Littérature française
Oriane Jeancourt Galignani
Hadamar
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Oriane Jeancourt Galignani
Hadamar
Grasset
04/01/2017
288 pages, 19 €
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Chronique de
Isabelle Theillet
Bibliothèque/Médiathèque l'École nationale des chartes - PSL (Paris) -
❤ Lu et conseillé par
4 libraire(s)
- Camille Hacquard de Aux vieux livres (Châteaugiron)
- Marc Rauscher de Majuscule-Birmann (Thonon-les-Bains)
- Isabelle Theillet de l'École nationale des chartes - PSL (Paris)
- Sylvie Vacher de Masséna (Nice)
✒ Isabelle Theillet
(Bibliothèque/Médiathèque l'École nationale des chartes - PSL, Paris)
Peut-être pensiez-vous déjà tout savoir sur les méfaits commis par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Découvrez Hadamar, petite ville allemande gothique, et de quel sinistre secret elle est la dépositaire.
Fin de l’été 1945. Le Reich est en pleine débâcle. Franz, journaliste allemand, sort de Dachau, où il a été emprisonné dès 1940 en raison de son opposition au régime. Il marche vers la ville de Lügendorf pour retrouver sa maison et surtout son fils Kasper, qui va avoir 17 ans et a dû survivre seul pendant toutes ces années de guerre. Franz est très inquiet. Même s’il avait pris soin de l’inscrire aux jeunesses hitlériennes pour le protéger, Kasper était alors un enfant fragile, à la sensibilité et au comportement particuliers. Aura-t-il réussi à s’en sortir ? C’est cette quête qui mène Franz jusqu’à Hadamar. Cette ville, qui a réellement existé, possédait un centre de redressement devenu au début du xxe siècle un hôpital psychiatrique. Un mystère plane sur Hadamar. Franz fait deux rencontres-clés : une femme étrange, Theresa, et sa fille Sissi, qui ont croisé Kasper à Hadamar. Puis le commandant Wilson, un Américain bien déterminé à comprendre ce qui s’est passé au sein de l’hôpital psychiatrique. Cet homme, très marqué par la schizophrénie de sa sœur, est particulièrement sensible au sort qui aura été réservé par les nazis aux handicapés physiques et mentaux, surnommés les « inutiles ». Il a besoin d’un homme comme Franz pour mener l’enquête et témoigner en tant qu’opposant au régime nazi. Ce roman est une réussite à bien des points de vue. D’abord pour toute l’information qu’il recèle, aussi bien sur Hadamar (des pages en fin d’ouvrage vous permettent de comprendre ce qui s’y est déroulé), que sur le quotidien de la population allemande depuis 1929 – sujet peu abordé en littérature. Grâce à des personnages d’une grande richesse et une magnifique écriture, l’auteure offre un roman d’une originalité indéniable.