Littérature française

Laurence Peyrin

Les Jours brûlants

✒ Nathalie Iris

(Librairie Mots en marge, La Garenne-Colombes)

Un roman qu’on ne lâche pas, qui nous plonge dans l’Amérique des années 1960, à travers la folle aventure d’une Américaine moyenne dont la vie est apparemment bien tranquille.

 

Nous sommes aux États-Unis dans les années 1960. Notre héroïne s’appelle Joanne, une Américaine pur souche. Elle a 37 ans, un mari qui l’aime et des enfants sur lesquels elle veille avec tendresse. Joanne mène une vie apparemment tranquille et heureuse, sans histoires, dans une petite ville de Californie bon chic bon genre au nom évocateur de Modesto. Alors qu’est-ce qui pousse Joanne à tout quitter, un jour, sans prévenir personne ? Et pour aller où ? En vérité, il a juste suffi d’une petite remarque très déplacée que lui a faite un homme dans la rue pour faire vaciller la vie de cette jolie femme. Joanne, qui ne se posait jusqu’alors pas de questions sur sa vie, regarde soudain son existence : elle la trouve vide, creuse, elle ne s’aime plus, perd le contrôle d’elle-même et finit par penser que la seule solution qui s’offre à elle est de fuir. À partir de ce moment, Joanne part à l’aventure. Elle qui avait toujours rêvé d’aller à Las Vegas décide, sur un coup de tête, d’aller « tenter sa chance » là-bas. Elle embarque dans Ford Pinto et roule éperdument. Qui n’a jamais rêvé de changer de vie ? Qui n’a jamais pensé que, comme on dit, l’herbe est plus verte de l’autre côté de la barrière ? Laurence Peyrin entraîne ses lecteurs à suivre la folle aventure de Joanne et le livre devient un road trip impossible à lâcher. Joanne va rencontrer des personnes prêtes à l’aider, d’autres qui essaieront de lui mettre des bâtons dans les roues. Mais le vent de la liberté souffle et rien n’arrêtera notre héroïne. Jusqu’au jour où elle comprendra ce qu’elle veut vraiment et qui elle est vraiment. Ce roman, qui décrit formidablement l’ambiance de l’Amérique des années 1960, s’adresse à tous ceux qui sont à la recherche d’un bon roman d’été, bien mené, bien écrit, original et très cinématographique.

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