Littérature française
Muriel Barbery
La Vie des Elfes
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Muriel Barbery
La Vie des Elfes
Gallimard
12/03/2015
304 pages, 19,50 €
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Chronique de
Margaux Henin
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❤ Lu et conseillé par
7 libraire(s)
- Marlène Deneuve de La Ruelle (Digne-les-Bains)
- Nathalie Coupé
- Marie Michaud de Gibert Joseph (Poitiers)
- Jean-Pierre Maillet de La Parenthèse (Beaupréau)
- Marie Boisgontier
- Marie-Odile Perrocheau de Agora (La Roche-sur-Yon)
- Margaux Henin
✒ Margaux Henin
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Huit ans après le succès de L’Élégance du hérisson (Folio), Muriel Barbery revient avec un roman qui allie magie, littérature, poésie et Nature. Une fiction aussi intéressante que surprenante, un conte pour grands enfants.
Cela fait longtemps que le monde littéraire français n’a pas été secoué. Durant ces dernières années, il y eu quelques livres qui ont réveillé l’assistance, mais tous (ou presque) se situaient du côté du récit ou du roman social. Avec son dernier livre, la très discrète Muriel Barbery redonne poids et relief à notre littérature française en nous offrant un roman dans lequel magie, nature, art et poésie s’associent pour former une fiction proche du Seigneur des Anneaux de Tolkien ou de la série Harry Potter de JK Rowling. Maria et Clara sont deux petites filles particulières. Formées par des Elfes, elles servent d’intermédiaires entre le monde elfique et celui des hommes lorsque les forces du bien et du mal s’opposent. Profondément liées à la Nature, ces fillettes n’en sont pas moins différentes. Maria vit à la campagne dans une ferme bourguignonne et se plaît à entrer – littéralement – en communion avec la nature. Parlant aux arbres et aux animaux, la petite fille grandit, pétrit des légendes de sa contrée. À des centaines de kilomètres vit Clara, véritable prodige du piano. Des montagnes des Abruzzes à la capitale italienne, Clara règne sur les arts sans toutefois oublier son profond attachement à ces rochers montagneux. Lorsque le terrible Aélius, elfe maléfique, menace de rompre l’équilibre et l’harmonie du monde, Clara et Maria savent ce qu’elles doivent faire… « Les gens de cette terre […] sont aussi façonnés par la poésie de leurs paysages ». Il y a quelque chose d’aristotélicien dans le dernier roman de Muriel Barbery. Dans son observation de la nature, des éléments vivants qui la composent, mais également dans sa réflexion sur le pouvoir de la littérature. Le premier tome de La Vie des Elfes est, en définitive, un roman comme on en lit trop peu.