Littérature française
Laurence Vilaine
La Grande Villa
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Laurence Vilaine
La Grande Villa
Gaïa
17/08/2016
84 pages, 8,50 €
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Chronique de
Margaux Henin
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❤ Lu et conseillé par
6 libraire(s)
- Geneviève Gimeno de Maupetit (Marseille)
- Muriel Gallot de L'Intranquille (Besançon)
- Marie Boisgontier
- Jean-Baptiste Hamelin de Le Carnet à spirales (Charlieu)
- Yolande Bastian de de Sarrebourg (Sarrebourg)
- Margaux Henin
✒ Margaux Henin
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Dans un texte très court, Laurence Vilaine dépeint le lien affectif si particulier qui l’unit à une maison d’écrivain située dans le Sud de la France. Magnifique.
« Peut-être faut-il des nuits comme celles-ci qui ne veulent pas du matin, parce qu’elles donnent le temps aux mots de dormir un peu et la chance de renaître. » Après y avoir séjourné une première fois, la narratrice revient quelques mois plus tard dans cette maison d’écrivain marseillaise. Elle y retrouve les lieux tels qu’elle les avait laissés, tels qu’elle les avait rêvés, avec une chose en plus : la perte douloureuse d’un être cher. Comment ne pas sombrer lorsque le moindre objet vous replonge dans le souvenir de ce drame ? Comment avancer lorsque l’on n’a plus les mots ? Les murs ont une mémoire que l’on ne soupçonne pas… Doucement, avec beaucoup d’habileté, ils obligent la narratrice à se souvenir des événements, à s’en délester. La lumière si particulière qui se reflète sur le bureau, la couleur des tomettes, la chaleur qui s’échappe des murs… autant de sensations qui permettent de renouer avec la vie, avec l’écriture. La Grande Villa conduit l’auteure sur le chemin du deuil, la forçant, avec une infinie délicatesse, à réfléchir à la notion d’écriture. Le résultat est sublime. Un récit qu’on lit la gorge serrée, ébloui par tant d’élégance et de poésie.