Essais

Magali Bodon-Bruzel , Régis Descott

L’Homme qui voulait cuire sa mère

photo libraire

Chronique de Florence Zinck

Librairie Sauramps Comédie (Montpellier)

Avec un titre qui a plutôt la résonance d’un polar mais qui n’en est pas un, L’Homme qui voulait cuire sa mère est le fruit d’un quotidien de vie dans le service de psychiatrie du centre pénitentiaire de Fresnes, porté par deux voix, celle d’une psychiatre, Magali Bodon-Bruzel, et celle d’un ami romancier, Régis Descott. Au fil du récit, l’auteure raconte sa vocation et son travail auprès des patients en « folle souffrance », en exposant les cas cliniques de ces maladies mentales. Certains ont nié leur pathologie, d’autres ont demandé de l’aide, en vain… Ainsi, il résulte de ces histoires criminelles une grande humanité, puisque Magali Bodon-Bruzel éprouve, même au cœur des ténèbres, de l’empathie pour ces hommes et ces femmes meurtriers et meurtris au plus profond d’eux-mêmes. L’auteure nous dévoile même avec une certaine poésie que « les services de psychiatrie sont des instruments vivants, habités, et qu’il faut faire vibrer. Pour qu’il en sorte une belle mélodie ».

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