Essais

Paul Veyne

Et dans l’éternité, je ne m’ennuierai pas

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Chronique de Caroline Clément

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Historien de la Rome antique, professeur honoraire au Collège de France, enfant de la République laïque, fils d’agriculteur, Paul Veyne, pris dans le tourment heureux et enivrant de la connaissance, aura été le premier bachelier de sa famille. Il connaîtra l’École Normale, puis l’École française de Rome, la vie parisienne et les beautés d’une chère Italie, patrie de cœur, terre féconde à ses idées, à son évolution. Dans sa maison, au pied du Mont Ventoux, l’homme a rassemblé sa vie. À 84 ans, il raconte, écrivant comme il parle. Et c’est le xxe siècle dans son entier que le traducteur de l’Enéide revisite, éclairant le désastre de deux guerres, la Résistance, la religion, l’extase, le communisme – Paul Veyne avait sa carte au Parti –, mais aussi Mai 68. L’auteur évoque également quelques événements plus personnels : « Je me suis marié trois fois, comme Cicéron, César et Ovide. », mais aussi des rencontres inoubliables : René Char, bien sûr, Michel Foucault, Michel Piccoli, Paul Jenkins, Jean-Paul Sartre...

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