Polar

Sandrine Collette

Des nœuds d’acier

photo libraire

Chronique de Jérôme Dejean

Librairie Les Traversées (Paris)

Le premier roman de Sandrine Collette, Des nœuds d’acier, a paru dans la mythique collection « Sueurs Froides », que Denoël a fait renaître de ses cendres. En faisant connaissance avec Théo Béranger, je pense à des personnages de Pierre Pelot, René Réouven, Boileau-Narcejac et quelques autres. L’homme sort de prison et se retrouve au milieu de nulle part, dans une région boisée et vallonnée. Il s’installe dans une petite chambre d’hôte et redécouvre le plaisir simple de la marche, la joie qui consiste à arpenter une nature encore sauvage, presque intacte. Un jour, au détour d’un chemin, surgit une vieille bicoque qui semble abandonnée. Le cauchemar peut commencer. Deux heures et demie plus tard, je repose le livre. Je viens de prendre une grande claque. Sensations, sentiments, silences, je viens de tout expérimenter en quelques pages. Prose à la première personne, limpide, concise et sans pathos. Sandrine Collette ouvre une nouvelle voie dans le polar français. Sandrine Collette, une nouvelle voix à découvrir d’urgence.

 

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