Littérature étrangère

Evie Wyld

Bass Rock

Chronique de Marianne Kmiecik

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On s’y croirait, dans cette grande bâtisse écossaise pleine de courants d’air, observant la mer froide battue par les vents. L’atmosphère tendue nous enveloppe, nous enferme presque, dans cette maison pleine de fantômes et de regrets. Engagée par son oncle pour inventorier et trier meubles, tableaux et souvenirs, Viviane se sent vite chamboulée par ses souvenirs. Dans la demeure familiale, elle redécouvre l’histoire de Ruth qui vécut dans cette maison après avoir épousé un vétéran de la Seconde Guerre mondiale. Solitaire, « dérangée » diraient certains, Ruth a dû faire face à plus d’un traumatisme. Et que dire de Sarah, cette jeune femme de 14 ans accusée de sorcellerie et pourchassée ? Jusqu’où peut aller la violence des hommes dès lors qu’une femme dérange ? Après deux romans remarqués, Evie Wyld (traduite une fois encore par Mireille Vignot) nous ensorcelle avec ce roman digne des contes gothiques et des plus grands romans féministes !

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