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Beaux livres

Laure Adler

Agnès Varda

photo libraire

Chronique de Lyonel Sasso

Librairie Dialogues (Morlaix)

C’est assez rare de ressentir autant de vitalité dans un hommage. Avec Agnès Varda, on est loin du mausolée et des souvenirs embués de naphtaline. La complicité et l’amitié de Laure Adler peuvent en témoigner. D’ailleurs, cette impression que tout doit continuer contribue à voir des scènes loufoques encore aujourd’hui. Ainsi, certains fans, le jour des morts, viennent vider quelques shots de tequila sur la tombe d’Agnès. On apprend que sa fille, Rosalie Varda-Demy, a tout lâché pour gérer les archives de sa mère. On découvre que Varda, à la mort de Jacques Demy son compagnon, avait tout fait pour restaurer les films du disparu. Laure Adler revient sur ce combat contre ce qui est appelé à disparaître. L’autrice tient à observer que les documentaires de Varda demeurent d’une fraîcheur incroyable, encore aujourd’hui. Elle souligne, également, les lourdes batailles qu’une femme, dans un monde d’hommes, doit mener. Enrichi d’un nombre considérable d’archives personnelles, le livre de Laure Adler nous prouve que les combats d’Agnès sont toujours les nôtres.

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