Polar

Caryl Férey

Mapuche

photo libraire

Chronique de Jean-Luc Aubarbier

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La dernière élection papale a remis au premier plan l’Argentine, sa démocratie retrouvée et son passé sinistre. Mais parfois, tout n’est qu’apparence. Les premières pages du livre plonge le lecteur dans l’horreur : un avion survole la côte, un paquet est jeté à la mer. Soudain, le paquet ouvre les yeux. C’est bien en Argentine que nous fait voyager Caryl Ferey dans son roman Mapuche. Jana est une indienne mapuche descendante d’un peuple persécuté au sud de la pampa. Étudiante aux beaux-arts de Buenos Aires, elle est obligée de se prostituer pour vivre. Lorsqu’on repêche dans le port de La Boca le corps de Luz, un travesti de ses amis, elle se lance sur la piste des criminels accompagnée de son ami Ruben, ancien prisonnier politique devenu détective privé. Ce dernier enquête pour les mères de la place de Mai sur les enfants disparus lors de la dictature de Videla. Le roman dresse le portrait d’une Argentine en déliquescence, rongée par la corruption et la violence.