Littérature française

Hélène Frappat

Inverno

photo libraire

Chronique de Aurélie Paschal

Pigiste ()

Chacun est susceptible de penser que l’amour fait naître la jalousie. Et que cette dernière fait mourir cet amour. Hélène Frappat s’interroge dans son nouveau roman.

L. quitte Rome et Elio avec leur fils. À Paris, où ils se sont tous les deux installés, elle reçoit l’invitation d’Emmanuelle, sa meilleure amie, à venir la rejoindre pour les vacances. Dans le train qui l’emmène vers son amie, ses pensées se bousculent. D’un côté, sa vie ennuyeuse et solitaire à Rome avec Elio. De l’autre, la vie de Bérengère et Jean, les parents de son amie Emmanuelle. Pourquoi ce parallèle ? Quelles similitudes ou différences existe-t-il entre ces deux couples ? Elio a trahi L. Toutes ces années où il a vécu une double vie et où elle ne s’est rendu compte de rien. Dorénavant, elle regrette d’avoir cru à ses mensonges, de ne s’être jamais posée de questions sur ses retards, ses absences. Pourquoi a-t-elle toujours cru en lui ? Pourquoi n’a-t-elle jamais été jalouse, ne serait-ce qu’une seconde ? Cette jalousie l’aurait peut-être sauvée. Au lieu de cela, cette absence de jalousie l’a détruite. Bérengère et Jean ont une grande différence d’âge. Depuis leur rencontre, il a une grande emprise sur elle. Leur couple est construit autour de la jalousie maladive de Jean. Et pourtant… Hélène Frappat se pose la question de savoir si amour et jalousie sont indissociables.

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