Littérature française

Gilles Paris

Le Vertige des falaises

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photo libraire

Chronique de Lydie Baillie

Librairie Aux lettres de mon moulin (Nîmes)

Sur une île sauvage, dans une étrange maison de verre et d’acier où les hommes n’apportent que le malheur, la jeune Marnie doit se libérer des vertigineux secrets du clan des Mortemer pour trouver le chemin de la liberté.

Dans ses romans précédents, Gilles Paris nous avait habitués à donner la parole à des petits garçons. Il en était ainsi dans Autobiographie d’une Courgette (J’ai Lu), dont l’adaptation au cinéma par Claude Barras, Ma Vie de Courgette a été récompensée par deux Césars et de nombreux prix. Pour Le Vertige des falaises, l’auteur a cette fois choisi comme personnage principal Marnie, une adolescente de quatorze ans qui nous entraîne dans les arcanes de la famille Mortemer. Dans ce roman choral, les points de vue des huit personnages apportent à l’intrigue un éclairage différent et en font un excellent thriller, inspiré des films d’Hitchcock ou des romans d’Agatha Christie. Les clefs de l’intrigue, distillées par petites touches comme un parfum diabolique, ne nous sont dévoilées que dans les toutes dernières pages. L’histoire se déroule sur une île sauvage, proche du continent mais jamais nommée. Un endroit rude, où la nature peut être dangereuse. Mais sa beauté apporte réconfort et consolation quand les secrets de famille deviennent trop lourds à porter. Marnie, indomptable et attachante rebelle aux cheveux roux, espionne les faits et gestes de son entourage. Avec sa sœur de cœur et unique amie Jade, une jeune aveugle, elle ne pense qu’à fuir le huis clos oppressant de la demeure familiale pour arpenter l’île. Avec Rose, sa mère, et Olivia, sa grand-mère, Marnie forme la lignée des Mortemer qui règne sur l’île. Un lieu où les hommes sont parfois aussi violents et dévastateurs que les tempêtes qui frappent la région. Dans ce clan de femmes aux destins entrelacés, Marnie va devoir élucider les mystères qui entourent la mort de son père et de son grand-père : l’unique moyen de se libérer du poids destructeur du passé.

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