Littérature française

Emmanuelle Delacomptée

La Soie du sanglier

photo libraire

Chronique de Lydie Baillie

Librairie Aux lettres de mon moulin (Nîmes)

Bernard, la cinquantaine, vit dans le Périgord Noir. Désœuvré depuis la mort de sa mère, il n’a cessé de s’éloigner de son père, un rustre agriculteur en désaccord permanent avec lui. Il habite un garage dans une grande simplicité. Un immense sentiment de solitude l’envahit depuis qu’Isabelle, l’amour de sa vie, l’a quitté et il se console dans l’alcool. Il ne porte d’intérêt qu’à la beauté de la nature et au silence apaisant des forêts. S’il accompagne le groupe de chasseurs, ce n’est que pour leur faire respecter le gibier. Les autres ne l’apprécient pas, il les dérange, il est trop droit, on se moque de lui. Pourtant, cet homme possède une sensibilité particulière : des mains qui soignent. Dans son refuge sauvage, il va découvrir Marie qui se ressource elle aussi au bord de la rivière et peint avec des pinceaux en soie de sangliers aussi doux que les petits marcassins que Bernard élève dans son jardin. L’espoir et une grande tendresse vont trouver place dans leurs cœurs malgré les nombreuses années qui les séparent.

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