Littérature française

Eugène Savitzkaya

Fraudeur

photo libraire

Chronique de Dominique Paschal

Pigiste ()

Ouvrir ce nouveau livre d’Eugène Savitzkaya, c’est se laisser emporter par une écriture en liberté où les phrases se bousculent et qui tresse les mots. Quelle découverte pour le lecteur de suivre l’écrivain qui se revendique fraudeur de vie. Tel ce garçon, adolescent, descendant dans un jardin foisonnant, protecteur. Il ouvre les yeux sur l’ailleurs en explorant les trous dont sont truffés les murs, et découvre le désir au cours de cet été brûlant. Il trouve l’instruction là « où elle s’épanouit dans les ailes d’une libellule, dans le purin vivant, dans la prune bien mûre, dans les blessures putrides ». Dans ce lieu magique, les enfants se promènent sur le dos d’un jars et mangent des pirojki aux pommes, les lapins s’échappent par le trou du treillis. Eugène Savitzkaya chante et poétise le jardin de l’enfance demeuré son lieu magique. Toute la nature règne en maître, des animaux aux végétaux, offrant le monde aux enfants. Le bonheur en prose.

 

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