L’Héritier

Sin Ming subit les affres de la Chine maoïste. En 1978, il fuit son pays à la nage grâce à son père et part étudier à Princeton grâce à son oncle Liu, puissant homme d’affaires hongkongais au réseau influent. À son retour à Hong Kong, il est appelé à prendre les rênes de la firme familiale. Sin Ming est un homme de valeur, attaché au respect de la famille et des traditions. Mais l’Occident lui a inoculé le virus de la liberté, il entend donc mener à sa guise sa belle histoire d’amour avec Isabelle, décoratrice française. Malheureusement, un certain nombre de choix ont été pris à sa place par sa famille. Il est sommé de les accepter, faute de quoi ses parents ne pourront sortir de Chine Populaire. Soumis au double diktat de la culture chinoise et de la réussite sociale, Sin Ming vivra torturé entre devoir et sentiment. On peut saluer un premier roman très réussi, au rythme préservé jusqu’à la dernière page. Forte d’une expérience de vingt années à Hong Kong, Roselyne Durand-Ruel raconte avec un vrai souffle romanesque les tycoon, les rapports entre la Chine continentale et l’ancien dominion britannique, le choc des cultures entre Asie et Occident.