Littérature française

Djamel Cherigui

La Sainte Touche

photo libraire

Chronique de Emmanuel Vacher

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Tout commence par un nom sur la quatrième de couverture d’un roman inattendu : Alain Basile. Ensuite, il y a l’histoire de son auteur : Djamel Cherigui. Lui, l’épicier roubaisien qui écrit son premier roman : La Sainte Touche. L’histoire est celle d’un narrateur qui raconte ses péripéties avec Alain Basile, lui aussi épicier charismatique et peu scrupuleux, qui se rêve Al Capone, mais ne sera que l’ombre de son ombre. Tout au long de leurs péripéties, l’auteur y décrit avec la verve d’un Gauz et l’aplomb d’un Audiard, la vie des laissés-pour-compte que l’on regarde de loin, en espérant ne jamais les rejoindre. Djamel Cherigui ne rend pas la misère romantique, elle est inéluctable. En revanche, il montre qu’en lui donnant une place dans la littérature, elle devient compréhensible, un horizon à dépasser. La Sainte Touche porte l'espoir d'une littérature émancipatrice : que les voix qui la porte viennent de partout et parlent de toutes et tous !

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