Littérature française

Patrick Deville

Kampuchéa

photo libraire

Chronique de Dominique Paschal

Pigiste ()

Patrick Deville saisit l’occasion du procès des Khmers rouges pour zigzaguer entre le passé et le présent du Cambodge, et tenter de comprendre les origines de cette utopie dévastatrice.

Patrick Deville a entrepris une œuvre littéraire originale : un tour du monde à la même latitude, de l’Amérique du Sud à l’Afrique, pour comprendre, entre passé et présent, comment évolue le monde. En 2009, il aborde l’Asie, remonte le Mékong et sillonne l’ancienne Indochine. Il assiste au procès des Khmers rouges, dont Douch, le tortionnaire du S21, les témoins ne connaissent plus cette civilisation qui a construit Anghor Vat. Ce joyau du Cambodge a été découvert par hasard par un jeunes avant entomologiste français, coqueluche du Second Empire, à la recherche de nouvelles espèces de papillons. La France colonisatrice imprègne la culture asiatique de l’Indochine. Les écrivains français, de Loti à Malraux, se sont nourris de ces spiritualités. La culture des Lumières a été enseignée à Pol-Pot quand il était étudiant, ainsi qu’à certains de ses semblables devenus les bourreaux de leur peuple. Où cette utopie meurtrière du Kampuchéa a-t-elle puisé ses germes ? Mais le voyage continue au milieu de pays emportés par la modernité, du Laos au Vietnam jusqu’à la Thaïlande. Mieux qu’un Routard pour voir la planète bouger

illustration

Les autres chroniques du libraire