C’est moi

La narratrice de ce nouveau roman nous fait partager son quotidien aux côtés de Tristan, son amoureux, depuis peu au chômage, avec lequel elle ne partage plus grand-chose, si ce n’est la présence de plus en plus régulière et envahissante du meilleur ami de ce dernier, Charlin. Le quotidien est alors vécu comme une trajectoire répétitive et monotone pour ce couple qui se désagrège peu à peu. Pour tenter d’y remédier, Tristan accroche au mur un agrandissement encadré d’une photo de la narratrice, prise lors de leurs dernières vacances, où elle apparaît complètement nue et parfaitement visible de toutes les pièces de leur appartement. Mais lorsque Charlin meurt subitement, leur existence prend alors un tournant radical. Nous retrouvons avec plaisir Marion Guillot qui nous livre une fois de plus un récit vif et acéré, toujours teinté d’ironie. Le titre, C’est moi, sonne à la fois comme un aveu et un symbole de l’affirmation de soi. Cette vie d’apparence normale cache un coup de théâtre très hitchcockien ! Une lecture envoûtante que l’on ne peut s’empêcher d’avaler d’une traite !