Littérature française

Samuel Benchetrit

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Chronique de Christophe Gilquin

Librairie L'Atelier (Paris)

Désœuvré. C’est ainsi que l’on rencontre, si l’on peut dire, l’alter ego de Samuel Benchetrit. Et pour cause, son fils, parti en voyage à travers le monde – six mois que ça dure – lui manque. Pline l’Ancien accapare ses projets d’écriture et ses principales activités se résument à traîner au lit, fumer (aux toilettes ou dans la cuisine, c’est selon), répondre aux incessants appels téléphoniques de son ex-femme et regarder Quatre mariages pour une lune de miel. Que l’on se rassure, quelques perturbations vont venir bousculer son apathie quotidienne. Ainsi doit-il se mettre en quête d’un exemplaire d’un de ses romans afin de l’envoyer à un producteur qui souhaite l’adapter (et qui s’est bien gardé de le lire). Tâche qui l’amènera à faire la lecture aux pensionnaires d’une résidence médicalisée ou encore partir à la pêche aux canards. Alors oui, c’est cocasse, c’est loufoque et on rit aux éclats. C’est tendre aussi. Mais surtout, on ne boude pas son plaisir.

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