Polar

Petros Markaris

Pain, éducation, liberté

photo libraire

Chronique de Aurélie Paschal

Pigiste ()

Après la lecture de ses deux précédents polars, nous pourrions penser tout savoir de la crise grecque, ou que traiter du même sujet serait redondant. Mais il n’en est rien.

Petros Markaris utilise la fonction première du polar : dénoncer la politique. Il se fait le dénonciateur de la crise financière en Grèce. Bien plus que des polars financiers, les livres de Markaris mettent le doigt sur ce qui fait mal. Il explique aux non-grecs le mal-être de leur pays et les origines de ce marasme. Un avenir incertain et une seule certitude pour nos personnages : la pauvreté à l’horizon. Aucune lueur d’espoir ne peut se lire dans leurs yeux. Publié en 2012 en Grèce, ce roman pourrait être considéré comme un roman d’anticipation. Le publier en France en ce début d’année 2014 est judicieux, car l’action se déroule à cette période et le lecteur peut ainsi s’amuser à comparer avec la réalité. Si ce polar est basé sur la réalité politique, il n’en reste pas moins un polar et donc un bon moment de lecture et de détente. Un polar classique, mais très intelligemment mené. Ne passez pas à côté.

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