Montréal, de nos jours. Un homme qui semble sans domicile fixe attire l’attention d’une travailleuse sociale. Extrêmement doué, il l’impressionne par ses talents multiples dans des domaines variés mais reste un être insaisissable en proie à des démons intérieurs. Le mystère reste entier d’autant plus qu’il est atteint d’obusite, une forme de stress post-traumatique qui affectait les soldats de la Première Guerre mondiale – guerre qu’il est beaucoup trop jeune pour avoir connue. L’autrice joue avec le lecteur pour mieux le perdre et ne lui révéler le fin mot de l’histoire que dans les toutes dernières pages, nous laissant le temps d’apprécier pleinement une écriture pleine de poésie et de finesse. Délicat et intelligent, le roman questionne notre rapport à la science et les limites que l’homme doit se donner dans sa quête de savoir. Le Phénix est un roman magnifique et déchirant, une œuvre littéraire construite comme un puzzle.