Littérature étrangère

Esther Kreitman

Le Diamantaire

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photo libraire

Chronique de Brice Vauthier

Librairie L'Étagère (Saint-Malo (Paramé))

Grande fresque familiale, ce roman décrit l’univers secret et opaque des négociants de diamants de la ville d’Anvers pendant la Première Guerre mondiale.

 

Dans la famille de Guediala Berman, tout doit filer droit. Les affaires aussi, d’ailleurs. Le négoce de diamants, si secret et mystérieux qu’il soit, est une affaire de confiance et d’influences. Monsieur Berman, riche négociant juif et anversois a de la chance : les affaires sont prospères, il a une famille unie et une épouse aimante. Mais son fils David rejette l’autorité paternelle et cherche à s’émanciper. Tout va alors être bouleversé, la Première Guerre mondiale entraînant de multiples changements dans ce monde parfaitement réglé. On ne négocie plus les diamants comme auparavant et la ville même est située au cœur du conflit. Faut-il rappeler que la ville d’Anvers subit un siège dévastateur d’un mois et demi, à l’issue duquel les troupes allemandes envahirent la ville à la mi-octobre 1914 ? La famille de Guediala doit alors fuir vers un hypothétique salut chez un cousin anglais. Esther Kreitman brosse dans ce livre récemment traduit du yiddish et publié à l’origine en 1944, un portrait très fin et habile des rites et de la vie quotidienne de ces Juifs d’Europe de l’Est, qui virent leurs vies balayées par la Grande Guerre. Entre Londres et Anvers, la Première Guerre mondiale vit poindre les prémices d’une nouvelle façon de voir et de penser l’économie mondiale.

 

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