Littérature française

Isabelle Sorente

La Faille

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Chronique de Béatrice Putégnat

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Tout démarre par la confession de Lucie Scalbert. Son mari, désigné par ses initiales VDA, vient de se faire tuer sur le cortège de la Manif pour tous. Lucie confie à Mina, son amie d’enfance, le calvaire vécu aux côtés de ce mari pervers narcissique, coach en développement personnel. Mina et Lucie sont les héroïnes du Dracula de Bram Stoker : l’esprit du vampire suceur de sang plane sur le roman ! Lucie sort de sa relation avec VDA exsangue, meurtrie physiquement et moralement, en ayant renoncé à sa carrière d’actrice. Très vite, Mina la sage, double fictionnel de la romancière, reprend la narration. La Faille est un roman psychologique. Les tiroirs s’ouvrent, se referment. Les personnages s’affinent, se révèlent, se dérobent. Entre faux-semblants, secrets de famille, perte du sentiment de soi, le roman décortique le lien destructeur de l’emprise. Pourquoi et comment céder à cette force qui prend possession de votre corps et de votre âme ? Mina la forte, Lucie la faible… Deux chemins de femmes actuelles.

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