Polar

Viveca Sten

Du sang sur la Baltique

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Chronique de Isabelle Aurousseau-Couriol

Librairie de Paris (Saint-Étienne)

Le deuxième roman de Viveca Sten est l’occasion de retrouver Thomas Andreasson et Nora Linde dans de nouvelles aventures. Les deux amis d’enfance sont chargés d’enquêter sur une affaire qui s’avère beaucoup plus tortueuse que ne le laissent supposer les apparences.

Sandhamm est en fête. Le coup d’envoi du Tour de Gotland, la plus importante régate du Nord de l’Europe, va être donné. L’Emerald Gin, dont le capitaine n’est autre qu’Oscar Juliander, vice-président du club nautique royal, est sur le point de franchir la ligne de départ. Soudain, un coup de feu retentit… Juliander s’écroule. Qui peut en vouloir à ce point à cet avocat bien sous tous rapports ? Bien sûr, le personnage n’est pas exempt de défaut, il possède, comme tout le monde, sa face obscure. Oscar Juliander est un homme à femmes, serait il victime d’un mari jaloux ? En outre, les affaires dont il est chargé ne semblent rien dissimuler de louche… À moins que la prochaine élection du président du club nautique attise des convoitises telles, que l’on soit capable d’en venir à pareilles extrémités ? S’il veut avoir une chance de dénouer les fils de cette sombre affaire, Thomas aura besoin des lumières juridiques de Nora et de sa connaissance des milieux de la banque et de la finance. Au moment où celle-ci rencontre de graves turbulences dans son couple, c’est l’occasion rêvée de se changer les idées. Son mari veut vendre la maison dont elle vient d’hériter pour acheter une résidence principale plus grande et plus confortable, tandis qu’elle rechigne à se séparer d’un lieu rempli de souvenirs. Bientôt, l’assassinat du responsable financier du club nautique épaissit davantage le mystère et accroît encore le désarroi de la célèbre station balnéaire. Après La Reine de la Baltique, Viveca Sten nous entraîne dans une nouvelle enquête parfaitement maîtrisée. Celle que l’on considère désormais comme la nouvelle star du roman policier suédois démontre que sa réputation n’a rien d’usurpée.

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