Littérature française

Aki Shimazaki

Azami

photo libraire

Chronique de Sandrine Maliver-Perrin

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Azami, histoire d’amour délicate et nostalgique dans le Japon contemporain, ouvre le nouveau cycle romanesque d’Aki Shimazaki.

 

Mitsuo Kawano est un jeune trentenaire marié et père de deux enfants. Rédacteur dans une publication culturelle, il rêve de fonder sa propre revue. Il s’entend très bien avec son épouse, qu’il aime et admire, mais le couple est devenu progressivement sexless (« sans sexualité). Il compense donc en fréquentant les salons érotiques. Il croise un jour par hasard Gorô Kida, un ancien camarade de classe. Ce dernier, président d’une grande compagnie japonaise, l’invite dans un club très select où travaille comme entraîneuse une autre de leurs anciennes camarades, Mitsuko. Mitsuo est troublé par cette mystérieuse jeune femme qui fut son premier amour et qu’il surnommait en secret Azami. Ils vont bientôt entretenir une relation passionnée, aussi belle et douce que dangereuse, comme azami, la fleur de chardon, qui apparaît régulièrement dans le récit. Shimazaki écrit en français et vit au Canada depuis trente ans, mais ses livres ont l’âme japonaise. Ses textes courts sont toujours emplis de poésie et de fragilité, d’un mélange d’intime, de pudeur et parfois de crudité. Et si le destin et les symboles chers aux Japonais y sont très présents, cette histoire de cœur est, elle, universelle.