Wild Side

« Mon rêve, c’est un livre qu’on n’arrive pas à lâcher et quand on l’a fini, on voudrait que l’auteur soit un copain, un super-copain et on lui téléphonerait chaque fois qu’on en aurait envie. » On la connaît cette phrase de Holden Caulfield, elle revient en tête dès que l’on ouvre un nouveau roman, d’autant plus un premier roman de la rentrée littéraire. Est-ce que le rêve prendrait réalité si le héros de L’Attrape-cœur tombait sur le Wild Side de Michael Imperioli ? Il faut dire que Matthew n’est pas vraiment comme les autres ados. D’un pauvre appartement du Queens où il vit avec sa mère, il se retrouve propulsé, suite au décès d’un (riche) proche, dans un des superbes appartements de Manhattan, avec portier et tout le tintouin ! Est-ce le début d’une nouvelle vie ? Plus ou moins. C’est le temps du premier amour. Mais attention, Matthew ne tombe pas sur n’importe quelle fille. Celle-là est vraiment superbe. Et tout autant bizarre. Le jeune homme se demande si elle évolue dans une secte ou la pornographie. Il fait aussi une drôle de rencontre avec un voisin toujours en cuir, un peu étrange, qui lui commande un soir une pizza là où il s’est trouvé un petit boulot. Ce mec s’appelle Lou, Lou Reed. Il vit avec Rachel. Ils font de la musique, constamment. Ils vont prendre Matthew sous leur aile, comptant sur lui pour d’étranges combines, le promenant dans un monde fait d’alcool, de drogues et de musique. Du rock’n’roll, quoi ! Mais tout n’est pas toujours rose pour les créateurs possédés de rythmes et de mots. Et nous, on tombe sous le charme ! C’est un roman qu’on ne peut pas lâcher, porté par un rythme fluide parfaitement traduit de l’anglais par Héloïse Esquié (c’est elle qui a traduit le Just Kids de Patti Smith, les histoires de rockeurs, ça la connaît !). Si vous aimez la musique, le rock, les romans d’apprentissage, si vous voulez rire et pleurer, take a walk on the wild side !