Littérature étrangère
Armistead Maupin
Mary Ann en automne
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Armistead Maupin
Mary Ann en automne
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Michèle Albaret-Maatsch
L'Olivier
26/05/2011
320 pages, 21 €
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Chronique de
Claudine Courtais
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❤ Lu et conseillé par
5 libraire(s)
- Cyril Garric de La Pléiade (Cagnes-sur-mer)
- Yohan Parrot de Sauramps Cévennes (Alès)
- Marie Fried de Clareton-Les Sources (Béziers)
- Camille Hacquard de Aux vieux livres (Châteaugiron)
- Marianne Stelmach de Au détour des mots (Tournon-sur-Rhône)
✒ Claudine Courtais
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Qui a ouvert un jour un tome des Chroniques de San Francisco sait combien cette saga américaine peut devenir une drogue. Je vous invite à tomber dans la dépendance et à retrouver les protagonistes de cette série jubilatoire.
Armistead Maupin s’installe à San Francisco dans les années 1970, cette époque où la ville se transforme en havre de permissivité. Un journal local lui propose de tenir une chronique sur les mœurs particulières de la métropole. Maupin se prend au jeu, à tel point qu’il publie jusqu’à cinq articles par semaine. Le succès ne se fait pas attendre, les lecteurs sont conquis, ils en redemandent ! Publiés sous le titre des Chroniques de San Francisco, les six volumes de ces pétillantes aventures vont faire le tour du monde.
L’histoire commence en 1976, alors que Mary Ann, fraîche et naïve, débarque à San Francisco pour une semaine de vacances. Séduite par la liberté qui règne dans cette ville, elle, qui vient du fin fond du Middle West, décide de s’y installer. Elle trouve un logement au 28 Barbary-Lane, chez Anne Madrigal, personnage haut en couleur qui cultive aussi bien la marijuana que l’art de s’occuper de ses pensionnaires. Mary Ann va vite devenir très proche de Michael Tolliver, un des résidents du 28, homosexuel affiché (sauf auprès de sa famille), totalement instable, autant dans sa vie personnelle que professionnelle. Michael, dit « Mouse », partage l’appartement de Mona, en tout bien tout honneur. Un peu hippie, un peu perdue dans sa vie intime, cette fumeuse de joints est une des plus proches amies d’Anna. Brian, le quatrième pensionnaire de Mrs Madrigal, grand séducteur aux yeux verts, coureur de jupons invétéré, aime, quant à lui, échanger des plans drague avec son ami Michael, chacun restant « dans son domaine ».
C’est depuis cette petite communauté, à laquelle vont se greffer au fil des épisodes une dizaine de personnages, que partent toutes les chroniques. Mais si les débuts sont assez légers, drôles et farcis d’aventures rocambolesques, un peu à l’image de ces années 1970 où les libertés sexuelles et de mœurs sont à leur apogée, l’arrivée des années 1980, de l’argent roi et du sida coïncident avec un glissement vers des atmosphères plus lourdes et des portraits plus sombres de l’Amérique urbaine de la côte Ouest. Mary Ann en automne s’annonce peut-être comme le dernier opus de cette longue histoire. En épigraphe, la phrase de T. S. Eliot : « Nous poursuivrons sans relâche notre exploration et, au terme de notre quête, arriverons à notre point de départ que, pour la première fois, nous comprendrons. » Tout commence ici par le retour de Mary Ann à San Francisco. Elle qui a quitté précipitamment, il y a quelques années, la côte Ouest pour New York et son nouveau mari, abandonnant par là même Brian qu’elle avait épousé quelques années auparavant et leur fille adoptive Shawna. Elle est de retour afin de trouver appui et réconfort auprès de son ami Michael, qui vit le parfait amour avec Ben, un homme plus jeune que lui avec qui il a su former un couple libre mais équilibré. Le retour d’une Mary Ann affectée et tourmentée va être l’occasion de retrouver « les survivants » d’une époque révolue, et de régler quelques comptes avec le passé.
Si vous lisez le dernier épisode de cette saga, il est fort à parier que vous aurez envie de lire toute l’histoire. N’hésitez pas, les Chroniques de San Francisco sont la solution idéale pour vos vacances. Quand vous aurez goûté aux personnages et à leurs histoires drôles et graves, vous ne pourrez plus quitter le 28 Barbary-Lane !