L'Oiseleuse de la reine

Premier tome d'une trilogie qui s'annonce particulièrement plaisante, l'ouvrage s'ouvre sur les confessions de l'héroïne sous la forme d'un journal. Le récit débute en 1786. Liselotte n'est qu'une jeune fille lorsque ses parents décèdent et que son frère l'oblige à se marier à un vieux baron, Casimir de Beaupré. L’union est scellée et malgré le dégoût que lui inspire son époux autant que sa passion pour les oiseaux, Liselotte se retrouve à l'abri du besoin car Casimir est fortuné. Liselotte trouvera une amie fidèle en la personne de la marquise d'Aubigny qui va lui apprendre à naviguer dans ce monde grimacier, sale et sournois. Elle construira sa fortune dans le commerce de plumes, aidée par le séduisant Narong. Isabelle Duquesnoy interroge avec brio le statut de la femme au XVIIIe siècle. On se délecte de l'horrible société dans laquelle la pauvre Liselotte, si naïve, va devoir se fondre. Le récit est jubilatoire et la verve de l'auteure se révèle savoureuse et incisive.