Littérature étrangère
Javier Sebastian
Le Cycliste de Tchernobyl
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Javier Sebastian
Le Cycliste de Tchernobyl
Traduit de l’espagnol par François Gaudry
Métailié
05/09/2013
208 pages, 18 €
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Chronique de
Emilie Pautus
Librairie La Manœuvre (Paris) -
❤ Lu et conseillé par
8 libraire(s)
- Marie Boisgontier
- Martine Coussy de Entre les lignes (Chantilly)
- Lucie Sawina
- Wilfrid Sejeau
- Alexandra Romaniw de L'Atelier (Paris)
- Charlène Busalli
- Agathe Grandjouan de Bibliothèque pour tous (Nantes)
- Rachid Akhmoun de Privat (Toulouse)
✒ Emilie Pautus
(Librairie La Manœuvre, Paris)
Librement inspiré de la vie de Vassili Nesterenko, physicien nucléaire biélorusse, Le Cycliste de Tchernobyl met en lumière avec intelligence et délicatesse l’une des plus grandes catastrophes nucléaires de l’Histoire.
Le 26 avril 1986 à 1 h 23, la fusion du cœur du réacteur de la centrale de Tchernobyl engendre une catastrophe nucléaire sans précédent. À 3 kilomètres, la ville de Pripiat est immédiatement évacuée et devient un no man’s land où la radioactivité rend toute vie impossible. Pourtant, un groupe d’irréductibles farfelus, appelés les samosiol, reprend possession de la ville désertée. En déplacement à Paris, le délégué espagnol de l’unité de poids et mesures fait la connaissance de Vassia, vieil homme désorienté et apparemment abandonné. Vassia semble malade. Il parle peu, si ce n’est pour exprimer sa peur d’être tué. Par bribes, il confie son histoire : Pripiat, ses auto-tamponneuses, ses maisons abandonnées, les pilleurs qui sillonnent les rues, les chiens affamés qui guettent, mais aussi Laurenti Bakhtiarov qui chante Demis Roussos, et tous les samosiols qui s’organisent malgré la mort qui rôde. Pripiat, cette ville hors normes où Vassia se cache du KGB. Vassia Nesterenko a fait partie de la première équipe de scientifiques présente sur les lieux après la catastrophe de Tchernobyl. Chargé de relever les traces de radioactivité et de distribuer des doses d’iode aux personnes contaminées, Nesterenko n’a cessé d’alarmer le gouvernement russe des risques sanitaires liés au nuage radioactif. Sa lutte trop acharnée dans un pays où il vaut mieux se taire lui vaudra d’être poursuivi sa vie durant. Bien que romancée, le roman de Javier Sebastián relate avec justesse l’ampleur de ce qu’a été et de ce qu’est encore Tchernobyl. Son livre rend par ailleurs hommage à ces hommes qui ont combattu courageusement les campagnes de désinformations lancées par les médias soviétiques. Grand roman-enquête, Le Cycliste de Tchernobyl puise dans l’humour ce qu’il faut de perspicacité pour éclairer et dénoncer un des plus grands mensonges du xxe siècle.