Littérature française

Paul-Henry Bizon

La Louve

photo libraire

Chronique de Lionel Daubigney

Librairie Aux vents des mots (Gardanne)

Six ans après le suicide de son frère, Camille revient, avec sa femme Victoire et leurs filles, s’installer à « La Ville aux Voies », la ferme des vacances de son enfance. Idéalistes, passionnés, travailleurs acharnés, ils créent « bien plus qu’une simple ferme. C’était un véritable paysage nourricier. » Pour trouver des débouchés, ils s’associent avec d’autres petits producteurs, proposent des marchés itinérants… Ils luttent, pied à pied, contre les instances paysannes « officielles » et gouvernementales, se battent pour faire l’agriculture en laquelle ils croient. Mais Camille se refuse à renouer avec sa famille qu’il rend responsable de la mort de son frère. De son côté, Raoul Sarkis est un escroc, un « Stavisky » de pacotille, un financier véreux (mais en existe-t-il d’autres ?). De retour à Paris après quinze ans d’absence, il est bien décidé à conquérir la capitale. Son idée : surfer sur le « théâtre parisien de la gastronomie ». Deux personnalités, deux mondes, deux ambitions : un choc. Conte naïf (donc qui finit bien), La Louve est un joli plaidoyer pour une agriculture plus « humaine ».

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