Littérature française
Michel Hazanavicius
La Classe américaine
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Michel Hazanavicius
La Classe américaine
Allary éditions
11/06/2020
10 €
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Chronique de
Arnaud Bresson
Librairie Sauramps Comédie (Montpellier) -
❤ Lu et conseillé par
1 libraire(s)
- Juliet Romeo de La Madeleine (Lyon)
✒ Arnaud Bresson
(Librairie Sauramps Comédie, Montpellier)
Avec La Classe américaine de Michel Hazanavicius, embarquez pour un moment de pur plaisir humoristique complètement barré et, en même temps, pour une des plus belles déclarations d’amour au cinéma américain.
La Classe américaine, c’est à l’origine un OFNI (Objet Filmique Non Identifié). À l’instar de Carl Reiner pour son film Les Cadavres ne portent pas de costard, mais en poussant l’expérience à son paroxysme, Michel Hazanavicius (pas encore le réalisateur reconnu des OSS 117 ou de The Artist) et Dominique Mazerette ont minutieusement pioché dans la cinémathèque américaine des années 1950 à 1970 pour monter une intrigue loufoque en utilisant des extraits de films classiques de cette période. La Classe américaine, c’est bien évidemment et en premier lieu, George Abitbol, « l’homme le plus classe du monde », autour duquel tourne l’intrigue du film (si on peut qualifier ainsi le contenu de cette œuvre). La Classe américaine, c’est aussi et de loin le plus beau casting du monde : John Wayne, Burt Lancaster, Robert Redford, Paul Newman, Dustin Hoffman, Henry Fonda, James Steward ou encore Robert Mitchum et même Julien Lepers (ou presque). La liste est trop longue pour tous les citer ici. L’ouvrage présenté ici, quasiment trente ans plus tard, est à nouveau l’œuvre d’un détournement, celui de la collection des grands classiques Larousse, pour nous offrir les dialogues complets du film précité mais également un appareil critique, toujours loufoque mais en même temps très documenté, de cette œuvre ô combien inclassable. Alors oui, le lecteur est soumis à un humour potache, mais de bon aloi et toujours percutant ! Plongez sans hésitation dans cette farce sur papier qui donnera forcément, pour ceux qui ne l’ont pas vu, l’envie de découvrir ce monument du cinéma mondial (si, si !) et pour les autres, immanquablement l’envie de le rererevoir ! Et, au final, vous aurez (peut-être) l’explication de la célèbre expression qui a, depuis, fait le tour du monde, « monde de merde ! ».