Littérature française

Lilian Auzas

Riefenstahl

photo libraire

Chronique de Marc Rauscher

Librairie Majuscule-Birmann (Thonon-les-Bains)

Fascinante Leni Riefenstahl, cinéaste officielle des films de propagande du Troisième Reich, que les procès de Nuremberg n’ont pas condamnée. Comment cette belle femme habitée par son art a-t-elle pu mettre son talent au service du nazisme ? C’est à cette question que tente de répondre Lilian Auzas dans ce premier roman. Sous sa plume, où alternent passages romancés et réflexions intimes, nous faisons plus ample connaissance avec Leni. Nous la voyons d’abord en adolescente rêvant de danse, puis en actrice spécialiste du « film de montagne » et, enfin, en réalisatrice au caractère bien trempé, vouant à son Führer une dévotion sans borne, surtout lorsque celui-ci lui offre les moyens d’assouvir ses ambitions. De son caractère, nous retiendrons un ego surdimensionné et une soif de reconnaissance exacerbée qui l’auront conduite à faire de mauvais choix. Le drame de la vie de Leni Riefenstahl aura sûrement été d’être une petite fille ingénue, si éprise de la lumière qu’elle s’y est brûlée les ailes.

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